Dans l’avenir – Agriculture régénérative : la méthode puissante pour régénérer les sols et réduire les pesticides

Agriculture régénérative : la méthode puissante pour régénérer les sols et réduire les pesticides

L’agriculture régénérative est bien plus qu’une tendance. C’est une stratégie agricole complète, qui vise à restaurer la santé des sols, réduire l’usage des pesticides et renforcer la rentabilité des exploitations. À Chastre, l’agriculteur Luc Joris a fait le choix de transformer son système, accompagné par l’ASBL Regenacterre. Rotation des cultures, couverts végétaux, cultures associées… son expérience illustre comment une ferme peut devenir plus résiliente et durable tout en restant économiquement viable.

Repenser un modèle agricole pour sauver les sols

En 2017, Luc Joris est confronté à un problème majeur : l’érosion de ses terres. Sur certaines parcelles, le sol s’était abaissé au point de devenir inutilisable pour des cultures clés comme la pomme de terre. Conscient que la santé des sols est la base de la rentabilité agricole, il décide d’agir.

C’est à ce moment qu’il se tourne vers Regenacterre, une association spécialisée dans le conseil agronomique indépendant et stratégique. Leur objectif : mettre en place des pratiques d’agriculture régénérative adaptées à chaque ferme, pour réduire la dépendance aux intrants chimiques et améliorer la résilience écologique et économique.

Les leviers de l’agriculture régénérative

La première étape pour Luc Joris a été l’introduction de couverts végétaux diversifiés. Cette technique simple améliore la structure du sol, stimule la vie microbienne et limite l’érosion.

Il a ensuite adopté d’autres pratiques clés :

• Rotation des cultures pour casser les cycles des maladies et ravageurs.

• Cultures associées comme le colza et le trèfle, pour nourrir le sol tout en maintenant une production.

• Réduction ciblée des pesticides grâce à l’observation de terrain et à un usage raisonné : « le moins possible et autant que nécessaire ».

Résultat : une réduction de moitié de sa facture phytosanitaire, une meilleure infiltration de l’eau et des cultures plus résistantes aux sécheresses.

Un impact positif sur la biodiversité et la marge

L’agriculture régénérative ne se limite pas à la fertilité du sol. En créant plus de 10 hectares de bandes fleuries, Luc Joris a favorisé la présence d’insectes auxiliaires comme les coccinelles et les syrphes, qui limitent naturellement les populations de pucerons. Moins d’intrants, plus de biodiversité, et un système qui se régule mieux.

Sur le plan économique, l’expérience est claire : en réduisant le travail du sol et les traitements, il économise sur le carburant et les intrants chimiques. Ces économies sont réinvesties dans des semences de qualité, des couverts végétaux et des matières organiques. Le résultat ? Une marge agricole améliorée, même si les rendements ne sont pas toujours maximisés.

Le rôle clé du conseil agronomique indépendant

Pour réussir cette transition, Luc Joris a pu compter sur l’accompagnement de Regenacterre. Leur approche stratégique se distingue : pas de recettes toutes faites, mais une réflexion globale à l’échelle de la ferme. L’objectif est que l’agriculteur choisisse ses pratiques plutôt que de les subir, en sécurité grâce à des conseils adaptés à sa réalité.

Frédéric Muratori, directeur de l’ASBL, rappelle que « réduire les pesticides, ce n’est pas remplacer une molécule par une autre, mais repenser tout le système de production ».

Une transition adaptée à chaque ferme

L’exemple de Chastre montre qu’il n’existe pas un seul modèle d’agriculture régénérative, mais bien une multitude de solutions à combiner selon le contexte. Que ce soit pour réduire l’usage des pesticides, améliorer la fertilité des sols ou renforcer la résilience face au changement climatique, chaque agriculteur peut trouver sa propre voie avec les bons outils et le bon accompagnement.

Envie d’en savoir plus ?
Plongez dans le témoignage complet de Luc Joris et découvrez comment l’agriculture régénérative peut transformer une ferme, améliorer la marge et restaurer la santé des sols. Lire l’article complet ici.